Contrairement au matérialisme mécaniste et à l'empirisme « fragmentaire », la Naturphilosophie revalorise une vision globale, intuitive et qualitative de la nature. Les meilleurs prix du web pour l'achat d'un produit L'orient Au Miroir De La Philosophie - La Chine Et L'inde, De La Hpilosophie Des Lumières Au Romantisme Allemand, Une Anthologie neuf ou d'occasion de la catégorie Livres Philosophie, c'est dans l'univers Livres de … Transposées dans les sciences médicales, y compris dans celles de « l'âme », les nouvelles données scientifiques permettent aux médecins et psychologues romantiques d'ébaucher des thérapeutiques parfois proches du charlatanisme. Les philosophes de la nature interprètent ces phénomènes comme des preuves de l'existence d'une même force qui s'exerce aussi bien sur l'esprit que sur la matière, rendant possible l'explication de l'univers entier par un seul processus, partout identique. À la suite de Hamann et de Herder, sources d'inspiration pour le romantisme, ils accordent une supériorité originaire à la poésie. L'art y est compris comme un langage et l'on exige de tout art qu'il soit poétique, c'est-à-dire qu'il mette en avant une signification symbolique. »[38] La question de l' « élément primordial » dans l'ordre de la constitution du corps atteint ainsi celle de l'origine et de l'engendrement des formes. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. « Seule la connaissance de soi, cette descente aux enfers, nous ouvre la voie de la divinisation. Après la vague préromantique du Sturm und Drang, l'influence du mouvement incarné par Herder, Goethe et Schiller continue de s'étendre jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. S'appuyant sur la méthode « analogique » de comparaison et d'identification des structures communes entre les êtres, les philosophes romantiques de la nature iront même jusqu'à transposer dans le domaine psychologique les découvertes des sciences naturelles. L’œuvre d'art résulte entièrement de l'activité créatrice de l'imagination qui transfigure les éléments qu'elle emprunte au monde extérieur en un sens poétique où se révèle leur signification profonde. Mais les neptunistes comme les plutoniens s'accordent sur la croyance à l'existence d'une même loi de formation qui préside à toutes les créations du monde terrestre. »[40] Sous l'influence des découvertes sur le magnétisme, la nature est également identifiée à une force unique qui se nomme « sympathie »[21], et qui permet de concevoir les processus psychiques sur le modèle « magnétique » de l'attraction et de la répulsion. En plaçant l'art, et la poésie en particulier, au cœur même de la philosophie, le romantisme en a fait le paradigme de l'activité intellectuelle et spirituelle, mais il a également étendu leur règne jusqu'aux sciences de la nature. Schelling/Hölderling 1795, cité dans Schaeffer 1998. Freud et la philosophie: Grand admirateur de la littérature, ayant lui-même un talent d’écrivain, mais se méfiant de la philosophie, c’est l’image que nous avons de Freud, revendiquant son statut d’homme de … La vie totale est ainsi la seule réalité vivante. L'originalité de la conception romantique de la poésie réside dans le fait qu'elle l'identifie à un « genre universel » qui réunit tous les genres[28], et qui constitue la véritable philosophie. Pour le penseur romantique, l'existence séparée est un mal qui a sa source dans une erreur fondamentale, une faute primordiale ou un péché originel, qui a détruit l'harmonie première, et qui, d'après Franz von Baader par exemple, explique l'état « violent » dans lequel se trouve actuellement la nature, et la lutte qui s'y exerce entre des tendances contraires. Les naturalistes Heinrich Steffens, von Schubert, Lorenz Oken, Carl Gustav Carus, comptent parmi les grands représentants de ce mouvement, avec Goethe, qui trouva dans la lecture de ces auteurs une confirmation de ses propres réflexions. Ce mouvement, à la fois culturel, intellectuel et religieux, vise à reprendre tous les discours et toutes les activités intellectuelles à l'intérieur des formes artistiques et symboliques d'expression. Politique, critique et esthétique dans le romantisme allemand – A CFP for conference or similar at Laboratoire 'Métaphysique allemande et philosophie pratique' (EA 2626), Université de Poitiers with deadline in July, 2017. Le mythe de la Chute devient alors un élément central de la philosophie romantique. Freud et le romantisme allemand . L’articulation du transcendantal et de l’historique est au cœur du projet herméneutique de Schlegel tel qu’il se formule à travers les notes sur la « philosophie de la philologie » ébauchée en 1797. Entre les années 1770 et 1780, le Sturm und Drang (« Tempête et Élan »), qui désigne initialement le titre d'un drame de Friedrich Maximilian Klinger, en est l'expression la plus radicale[6]. L’Associationnisme, ou théorie de l’association des idées, Les Rêveries du Promeneur Solitaire Rousseau, Bac Philosophie 2020 : Notre guide des révisions. »[26]. 3 . Le romantisme allemand (en allemand Deutsche Romantik) est l'expression en Allemagne du mouvement artistique appelé romantisme. Puisque toute nature est animée par une même âme, il n'existe pas de matière inerte opposée à l'esprit. Les philosophes de la nature refusent pour cette raison également tout dualisme entre un principe créateur (Dieu) et une nature créée ex nihilo (à partir du néant), autrement dit, l'idée de transcendance absolue. Le romantisme est communément perçu comme un mouvement anti-classiciste. En 1846, il publie un ouvrage intitulé Psyché[47] qui constitue l'une des premières tentatives d'édification d'une théorie de la vie psychologique de l'inconscient, généralisée à tous les aspects de la vie psychique et organique. Philippe Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy, L’Absolu littéraire.Théorie de la littérature du romantisme allemand, Paris, Seuil, 1978.Voir aussi Poétique, n°21, « Littérature et philosophie … Il s'agit de rêver le monde dans la totalité de ses aspects naturels et de le comprendre dans sa correspondance harmonique avec l'esprit. Les descriptions de la nostalgie comme attitude authentique de la conscience humaine, la théorie de la nature comme médiatrice entre l’homme et la divinité, la découverte du folklore comme source de toute inspiration d’un peuple, la restauration de la conscience religieuse sont les caractères fondamentaux du romantisme philosophique. Le Romantisme allemand. Schlegel 1800, cité dans Stanguennec 2011. De ce fait, « la poésie est dotée d'une noblesse plus élevée et elle redevient à la fin ce qu'elle était au début : la préceptrice de l'humanité. « J’ai mis un point final il y a quelques jours au brouillon de ma thèse. Le Concept de critique esthétique dans le romantisme allemand : présentation du livre de Walter Benjamin publié aux Editions Flammarion. Le sentiment, l'imagination et l'intuition n'y sont pas séparés de la spéculation ou de ce que Schelling nomme « la construction de la nature »[33]. L'Inconscient des romantiques s'identifie en ce sens au Grund[52], notion forgée par les mystiques allemands comme Maître Eckhart et reprise par les romantiques de langue allemande pour désigner le « Fond » ou fondement imperceptible des choses. À ces idées viennent s'ajouter plus tard, aux XVIIe et XVIIIe siècles, certains mythes destinés à expliquer l’origine du Mal, dont le principal est celui de la chute originelle, qui sera repris par les philosophes romantiques par l'intermédiaire du philosophe et théosophe Louis-Claude de Saint-Martin[2]. Exposé de 7 pages en culture générale & philosophie : Walter Benjamin, Critique esthétique dans le Romantisme allemand : synthèse. La philosophie romantique, ou romantisme philosophique, est un courant de pensée qui apparaît à la fin du XVIIIe siècle en relation avec le romantisme allemand. Or, ce sont les découvertes mêmes de la science, dont certaines paraissaient prodigieuses (électricité, polarité magnétique, vie cellulaire, etc. À l'encontre du rationalisme, la philosophie romantique valorise la sensibilité et l'imagination, considérées comme d'authentiques approches de la vérité. S'il parvient à nouveau par ses sciences et ses arts magiques à accéder au divin, alors il sera à nouveau le « roi » qu'il fût à l'origine. L'ironie romantique et la philosophie de l'idéalisme allemand ° ... Enfin nous ne devons pas perdre de vue que l'époque du jeune romantisme est une époque révolutionnaire. P. Tort, « Philosophie de la nature », in P. Tort (dir. Le philosophe et théologien mystique Johann Georg Hamann, dont l'influence sur la pensée allemande sera grande, est parfois considéré comme le prophète de ce mouvement, mais il semble qu'il n'y ait jamais directement participé. Elle oppose la forme organique qui est celle de la nature, à la forme mécanique, produit artificiel dérivé de l'homme. Romantisme allemand. Suivant une tradition remontant à Paracelse, philosophe et médecin de la Renaissance, les savants romantiques – médecins, chimistes, physiciens, géologues, ingénieurs – s'efforcent de trouver dans leurs expérimentations la confirmation de leurs intuitions. L'image de l'arbre fournit d'abord un schéma explicatif du dynamisme du monde en termes de germination et de déploiement dans l'espace, qui permet de parler d'un « arbre généalogique » dans la production historique. La philosophie de la nature s'oppose ainsi au dualisme de l'esprit et du corps. Le directeur de l'Académie de Freiberg, Abraham Gottlob Werner, qui a eu pour élèves les naturphilosoph Baader, Steffens, Novalis et von Schubert, enseignait même qu' « il devait exister un lien profond, quoique peu apparent, une analogie secrète, entre la science grammaticale du Verbe – cette minéralogie du langage – et la structure interne de la nature. La philosophie romantique de la nature, ou Naturphilosophie, est une étude de la nature à caractère à la fois poétique, religieux et scientifique, qui repose sur une approche intuitive de la réalité, et qui réhabilite les mythes et le symbolisme analogique[32]. D'après les romantiques, c'est en se sauvant ainsi lui-même par l'union mystique que l'homme devient l'agent de la réintégration de toutes les choses, le « rédempteur » de la Nature[20]. D'après Friedrich Schlegel[29] quatre traits ressortent de cette unité du poétique et du philosophique : l'universalité recherchée, la progressivité infinie du savoir, le mélange des différents genres, la fusion de la poésie et de la vie[30]. Ce but ne peut être atteint que grâce au pouvoir de l'imagination qui, comme l'affirme Charles Baudelaire dans ses réflexions sur L'art philosophique, crée « une magie suggestive contenant à la fois l'objet et le sujet, le monde extérieur à l'artiste et l'artiste lui-même. Pour le philosophe et historien des sciences Alexandre Koyré, la philosophie romantique peut en ce sens être décrite comme une pensée « végétative » qui « opère très volontiers avec des catégories, ou mieux avec des images, organicistes et surtout botaniques. Cette union se manifeste sous les formes diverses de l'extase supérieure des mystiques ou, à l'autre pôle de l'esprit, dans le rêve profond et l'exploration de l'inconscient. Le sens universel est analogue à la force dynamique de l'univers, dont le magnétisme (terrestre ou « animal ») constituait d'après les romantiques l'une des preuves de son existence. D'après la thèse occultiste sur laquelle les romantiques s'appuient, ce sens connaissait l'univers par analogie : l'homme, étant encore semblable à la nature harmonieuse, n'avait qu'à se plonger dans la contemplation de soi-même pour atteindre la réalité dont il était le pur reflet. Par ailleurs, sous l'influence des théories sur l'électricité animale, les physiciens romantiques vont identifier la vie à une sorte de circuit cosmique, où, comme l'affirme Johann Ritter, « les organismes individuels ne sont que des points d'arrêt qui interrompent le courant pour l'intensifier »[18]. La contribution la plus originale de Herder à l'émergence du romantisme philosophique réside dans sa conception dynamique et vitaliste de la nature. L'analogie du microcosme et du macrocosme n'y est pas une simple image de l'esprit, mais la manifestation objective de la présence du Tout en chaque chose : chaque partie d'un organisme est en effet semblable, dans sa structure interne, à l'organisme total[37]. Si, pour eux, la poésie ou les mathématiques, l'imagination spontanée ou l'introspection (« sens interne ») ont une valeur privilégiée, c'est qu'ils voient en eux les divers moyens dont nous disposons afin d'entrer en communication avec l'univers divin[23]. Pandémie : Est-ce venu l’ère du technicisme ? Encore maintenant, ce sens subsiste en nous, à l'état certes fragmentaire ou sous une forme effacée, mais c'est jusqu'à lui qu'il faut descendre si nous voulons parvenir à une connaissance vraie. Ce courant défend l’exaltation du sentiment de la nature, exprimée dans la littérature allemande (Herder, Goethe, Novalis et Schlegel) et qui trouve son expression philosophique dans la doctrine de Schelling (La Destination de l’homme) ou encore chez Schleiermacher. En physique, ce sont les travaux de Luigi Galvani sur l'électricité et plus encore les expériences magnétiques de Franz-Anton Mesmer qui suscitent l'enthousiasme, au-delà même des cercles romantiques. Le Voyageur contemplant une mer de nuages de Caspar David Friedrich. C'est ce qu'exprime Schlegel dans le fragment 116 de l' Athenäum : Schlegel insiste en outre sur l'élaboration subjective de la poésie, en tant qu'elle est une exploration des territoires de l'imagination. * Nous avons publié plus de 700 articles, tous cherchant directement ou indirectement à répondre à cette question. 15-25 Idioma: francés Texto completo no disponible (Saber más ...); Resumen. Le symbole est défini ou interprété dans cette perspective comme la « coalescence » de l'universel et du particulier dans une image : L'imagination elle-même est interprétée comme une faculté esthétique qui produit des images chargées de sens. Le Concept de critique esthétique dans le romantisme allemand : présentation du livre de Walter Benjamin publié aux Editions Flammarion. Friedrich Schelling est le premier à en fixer le concept, inspiré par le médecin et philosophe Carl A. Eschenmayer. J.-M. Schaeffer, « Romantisme [esthétique] ». (EA 4235) De quel idéalisme parle la critique littéraire, lorsqu’elle applique le terme à la littérature : idéalisme platonicien, rationalisme kantien ou idéalisme Le romantisme se dote alors d'une signification véritablement universelle, dans laquelle s'abolissent toutes les antinomies antérieures : celle, herdérienne, de l'Antiquité et de la modernité, celle de la prose et du vers, celle de la science et de la poésie. Ce dernier trait concerne le rapport de la poésie avec la vie ordinaire et populaire, à laquelle elle doit se mêler. C'est d'abord dans la nouvelle chimie que les « physiciens romantiques » pensent trouver la confirmation de l'unité fondamentale du monde qu'ils défendent[35]. Le monde est ainsi interprété comme un organisme constitué lui-même d'organismes. L'imagination poétique devient dès lors l'activité spirituelle la plus élevée et la plus profonde à la fois, et la nature, un ensemble de significations cachées à redécouvrir par cette voie. L'homme et la nature. Avant d’être une discipline d’étude, il s’agit avant tout d’une certaine manière de voir le monde, de le questionner. Cette vision organique de l’État s'oppose à la conception utilitariste et contractualiste qui le présente comme un artifice instrumental mis au service des membres de la société et relevant d'un savoir-faire technique en politique. La notion d'« animal-universel » développée au sein de la philosophie de la nature fait renaître l'idée néoplatonicienne d'une « âme du monde », ou « âme universelle », principe spirituel de toutes choses, dont les âmes individuelles sont des émanations ou des aspects[39]. Ce mouvement, à la fois culturel, intellectuel et religieux, vise à reprendre tous les discours et toutes les activités intellectuelles à l'intérieur des formes artistiques et symboliques d'expression. Le XVIIIe siècle avait déjà entrepris, et largement réalisé, une vaste description de l'univers, dans un contexte intellectuel marqué par le rationalisme et l'empirisme[34]. Les philosophes de la nature développent en ce sens toutes sortes de conceptions biologiques où la partie (feuille, anneau, vertèbre, vésicule, cellule, etc.) »[18] Il n'y a ainsi pas de mort véritable, la mort n'étant que le passage de la vie d'un être à un autre considérés du point de vue limité et illusoire de l'individu. La grande innovation théorique du romantisme réside justement dans l'affirmation que ce qui est interdit à la philosophie – la « présentification » ou révélation de l’Être dans sa vérité essentielle – constitue la définition même de l'art. Le Romantisme, en philosophie, s’est imposé au XIXème siècle, principalement en Allemagne. Ce qui était impossible à réaliser dans le champ de la philosophie en raison de sa discursivité logique devient alors possible à atteindre dans l'art en vertu de son mode de présentation symbolique, par lequel l’Être s'intuitionne esthétiquement. La vie contient en elle-même un principe d'organicité qui explique aussi bien l'Unité primordiale de l’Être (fondement du réel) que la multiplicité des êtres considérés séparément du Tout. L'ordre prétendument logique de la synecdoque (rapport réciproque de la partie et du tout) tend alors à remplacer dans la philosophie de la nature l'ordre métaphorique de la ressemblance, caractéristique du romantisme. Pour le penseur romantique, le prototype de l'organisme ne se trouve pas dans les formes solides de la géométrie mais dans le dynamisme et la fluidité des transformations associées à la croissance ou à la dégénérescence[8]. »[36]. En 1807, dans une lettre adressée à Franz von Baader, autre penseur romantique, il déclare : Dans sa Symbolique des rêves[44], G. H. von Schubert n'est pas loin quant à lui d'anticiper l'interprétation freudienne du rêve comme satisfaction déguisée d'un désir que les contraintes de l'état de veille conduisent à refouler[45]. Elle est en quête d'une unité de la nature et de l'esprit, et d'une science totale : sciences, poésie et philosophie s'y trouvent donc le plus souvent associées. Ce débat s'est concentré principalement autour du romantisme littéraire, mais ses enjeux valent aussi pour le romantisme philosophique. Le philosophe et historien des idées Arthur Lovejoy a été l'un des défenseurs les plus ardents de la diversité irréductible des « romantismes », insistant sur la diversité des pratiques artistiques.