TOINETTE.- Oui, pour aviser, et voir ce qu’il aurait fallu lui faire pour le guérir. Donnez-vous à la tendresse. Vous allez voir le garçon le mieux fait du monde, et le plus spirituel. Ce sont les médecins qui sont plus particulièrement visés par la satire dans le Malade imaginaire : ce sont des personnages intéressés (Monsieur Purgon) ou pédants et prétentieux (Monsieur Diafoirus et son fils). MONSIEUR PURGON.- Et que pour finir toute liaison avec vous, voilà la donation que je faisais à mon neveu en faveur du mariage. BÉRALDE.- Vous vous moquez. Avancez là. 6 citations C’est toute la grâce que je vous demande. Medicinæ professores, ARGAN.- C’est le fils d’un habile médecin, et le mariage se fera dans quatre jours. Vous avez appétit à ce que vous mangez ? TOINETTE.- Le poumon. A. Avant. Plutôt, plutôt mourir, plutôt mourir. Profitez du printemps Nous y pouvons aussi prendre chacun un personnage, et nous donner ainsi la comédie les uns aux autres. S’il a quelques supplices, Le Malade imaginaire s’inscrit dans une thématique fréquente chez Molière : celle de la satire de la médecine, qui symbolise la prétention scientifique à maîtriser la nature. Ha, ha. Inepta et ridicula, C’est qu’il y en a parmi eux, qui sont eux-mêmes dans l’erreur populaire, dont ils profitent, et d’autres qui en profitent sans y être. Votre petit doigt est un menteur. C'est le frère d'Argan. 1 ­: LA DÉCOUVERTE DE L’ŒUVRE . Et des pleurs qu’il nous coûte, Dignus, dignus est entrare ANGÉLIQUE.- Si vous êtes si prompt, Monsieur, il n’en est pas de même de moi, et je vous avoue que votre mérite n’a pas encore fait assez d’impression dans mon âme. On le voyait toujours doux, paisible, et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais à tous ces petits jeux, que l’on nomme enfantins. Et occidendi Tenez, voilà votre partie. Qui s’engage BÉRALDE.- Rien. Ses transports, ses caprices, mon Dieu ! Pour contenter une âme BÉRALDE, ARGAN, TOINETTE. BÉRALDE.- Le grand malheur de ne pas prendre un lavement, que Monsieur Purgon a ordonné. Je suis bien aise que la force vous revienne un peu, et que ma visite vous fasse du bien. L’amant qui se dégage Par ma foi, voilà Toinette elle-même. ARGAN.- Faites-le venir, je m’en vais le prendre. Vostris capacitatibus. N’ont vers la tendresse Je sens déjà que la médecine se venge. ARGAN.- Je crois que tout au plus vous pouvez avoir vingt-six, ou vingt-sept ans. ANGÉLIQUE.- Mais, mon oncle, il me semble que vous vous jouez un peu beaucoup de mon père. Je ne suis venu ici que sur une bonne ordonnance, et je vais dire à Monsieur Purgon comme on m’a empêché d’exécuter ses ordres, et de faire ma fonction. ARGAN.- C’est mon frère qui a fait tout le mal. Angélique. Tous les Chirurgiens et Apothicaires viennent lui faire la révérence en cadence. Domandabo tibi, docte Bacheliere, CLÉANTE.- Ce n’est pas être malheureux que d’occuper votre pensée, soit en dormant, soit en veillant ; et mon bonheur serait grand sans doute, si vous étiez dans quelque peine, dont vous me jugeassiez digne de vous tirer ; et il n’y a rien que je ne fisse pour... TOINETTE, par dérision.- Ma foi, Monsieur, je suis pour vous maintenant, et je me dédis de tout ce que je disais hier. Il vous prend un petit sommeil après le repas, et vous êtes bien aise de dormir ? Aux apprêts de l’hymen dont vous vous alarmez, ARGAN.- Oui, c’est un malavisé, et si les médecins sont sages, ils feront ce que je dis. Questions préparant à la lecture cursive: 1. TOINETTE, raillant.- Ne parlez pas si haut, de peur d’ébranler le cerveau de Monsieur. MONSIEUR PURGON.- De la dyssenterie, dans l’hydropisie. Le Malade imaginaire (1673). Cela sera peut-être plus heureux que sage. Ah ! Mais ce n’est pas la première fois qu’on a vu de ces sortes de choses, et les histoires ne sont pleines que de ces jeux de la nature. Quam pestas, verolas, Votre Monsieur Purgon, par exemple, n’y sait point de finesse : c’est un homme tout médecin, depuis la tête jusqu’aux pieds ; un homme qui croit à ses règles plus qu’à toutes les démonstrations des mathématiques, et qui croiroit du crime à les vouloir examiner ; qui ne voit rien d’obscur dans la médecine, rien de douteux, rien de difficile, et qui, avec une impétuosité de prévention, une roideur de … Des Médecins, des Chirurgiens et des Apothicaires, qui sortent tous, selon leur rang, en cérémonie, comme ils sont entrés. L’amour a pour nous prendre Très sçavanti Bacheliero C'est le cas des « malades imaginaires », dont Molière mit en scène le modèle éternel dans sa dernière pièce. Aimable jeunesse ; Je veux des maladies d’importance, de bonnes fièvres continues, avec des transports au cerveau, de bonnes fièvres pourprées, de bonnes pestes, de bonnes hydropisies formées, de bonnes pleurésies, avec des inflammations de poitrine, c’est là que je me plais, c’est là que je triomphe ; et je voudrais, Monsieur, que vous eussiez toutes les maladies que je viens de dire, que vous fussiez abandonné de tous les médecins, désespéré, à l’agonie, pour vous montrer l’excellence de mes remèdes, et l’envie que j’aurais de vous rendre service. TOINETTE s’écrie.- Ah ! "Hélas ! Il cherche à prendre le dessus, en s'armant d'un bâton et en la poursuivant autour d'une table. Il est doux, à notre âge BÉRALDE.- Ce ne sont point les médecins qu’il joue, mais le ridicule de la médecine. La violence de sa passion le fait résoudre à demander en mariage l’adorable beauté, sans laquelle il ne peut plus vivre, et il en obtient d’elle la permission, par un billet qu’il a l’adresse de lui faire tenir. ARGAN.- Oui, mais j’ai besoin de mon bras. CLÉANTE.- Ô Ciel ! Surprenanti miraculo, la voici. ARGAN.- Qu’est-ce ? « Plus, Lorsqu’un médecin vous parle d’aider, de secourir, de soulager la nature, de lui ôter ce qui lui nuit, et lui donner ce qui lui manque, de la rétablir, et de la remettre dans une pleine facilité de ses fonctions : lorsqu’il vous parle de rectifier le sang, de tempérer les entrailles, et le cerveau, de dégonfler la rate, de raccommoder la poitrine, de réparer le foie, de fortifier le cœur, de rétablir et conserver la chaleur naturelle, et d’avoir des secrets pour étendre la vie à de longues années ; il vous dit justement le roman de la médecine. ANGÉLIQUE.- Si mon père ne veut pas me donner un mari qui me plaise, je le conjurerai, au moins, de ne me point forcer à en épouser un que je ne puisse pas aimer. TOINETTE.- Monsieur, serez-vous insensible à tant d’amour ? ANGÉLIQUE.- Eh mon père, donnez-moi du temps, je vous prie. Quæ suo nomine solo Mais, Philis, une pensée, Voilà le vrai moyen de vous guérir bientôt ; et il n’y a point de maladie si osée, que de se jouer à la personne d’un médecin. ARGAN.- Oh çà, je m’en vais vous faire voir quelque chose, moi. Je vois bien qu’il y a quelque amourette là-dessous, et j’ai découvert certaine entrevue secrète, qu’on ne sait pas que j’aie découverte. De si doux attraits, TOINETTE.- Donnez, donnez, elle est toujours bonne à prendre pour l’image, cela servira à parer notre chambre. Aimable jeunesse ; Mais si maladia CLÉANTE.- Savoir ma destinée ; parler à l’aimable Angélique ; consulter les sentiments de son cœur ; et lui demander ses résolutions sur ce mariage fatal, dont on m’a averti. Je reviendrai bientôt. N’aie point de peur, je ne suis pas mort. Eût assez de bonheur, Et tanti docti Doctores, BÉLINE.- Je viens, mon fils, avant que de sortir, vous donner avis d’une chose, à laquelle il faut que vous preniez garde. Argan, riche . Que vous ordonne votre médecin pour votre nourriture ? MONSIEUR DIAFOIRUS.- Eh oui, rôti, bouilli, même chose. quelle atteinte cruelle ! (Il se retourne vers son fils, et lui dit.) Download books for free. Personne ne sait encore cet accident-là, et je me suis trouvée ici toute seule. Ensuitta purgare. Aut mauvaiso ? TOINETTE.- Voici son père. THOMAS DIAFOIRUS.- Et même un peu caprisant. Monsieur Purgon, médecin d'Argan; Monsieur Diafoirus, médecin; Thomas Diafoirus, fils de Monsieur Diafoirus et choisi par Argan pour se marier avec Angélique ; Monsieur Bonnefoy, notaire; Monsieur Fleurant, apothicaire. Live Game Live. De vos beaux ans, Venerabili et docto, Pourquoi tant résister, et refuser la gloire d’être attachée au corps de la faculté ? « Plus dudit jour, une potion anodine, et astringente, pour faire reposer Monsieur, trente sols. BÉLINE.- Elle a peut-être quelque inclination en tête. quel tourment ! Enfin, à force de battre le fer, il en est venu glorieusement à avoir ses licences ; et je puis dire sans vanité, que depuis deux ans qu’il est sur les bancs, il n’y a point de candidat qui ait fait plus de bruit que lui dans toutes les disputes de notre École. ANGÉLIQUE.- C’est, mon père, une aventure surprenante qui se rencontre ici. ARGAN.- C’est bien à lui à faire de se mêler de contrôler la médecine ; voilà un bon nigaud, un bon impertinent, de se moquer des consultations et des ordonnances, de s’attaquer au corps des médecins, et d’aller mettre sur son théâtre des personnes vénérables comme ces Messieurs-là. Qui dureront in secula. Qui charment les cœurs. TOINETTE.- Cet homme-là n’est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins. SÉANCE. ARGAN.- Je sens de temps en temps des douleurs de tête. chiennes de verges. Monsieur Purgon, pour expulser et évacuer la bile de Monsieur, quatre livres. « C’est un bon impertinent que votre Molière, ... de costumes et de lumières conduisent les élèves à mesurer comment la mise en scène de Claude Stratz fait du Malade imaginaire une comédie « crépusculaire » qui nous rappelle les conditions de sa création, tout en faisant la part belle au comique farcesque, à la folie du carnaval et à l’énergie de la danse. ARGAN.-Un peu de patience, mon frère, je vais revenir. Le moment clé de son rôle se trouve dans l'acte III scène 3, où lors de son entrevue avec Argan, il se lance dans des déclarations de plus en plus incisives concernant la médecine. BÉRALDE.- Vous voulez bien, mon frère, que je vous demande avant toute chose, de ne vous point échauffer l’esprit dans notre conversation. Il n’y a là que de la musique écrite ? Cela ne vous coûtera rien. THOMAS DIAFOIRUS.- Distinguo, Mademoiselle ; dans ce qui ne regarde point sa possession, concedo ; mais dans ce qui la regarde, nego. Vous êtes bien plaisant d’avoir cette hardiesse-là ! Medicina illa benedicta, Taillandi, Per Facultatem præscripta, Listen free to Javotte Lehmann, Marthe Mercadier, Marcel Carpentier, Roméo Carlès – Le malade imaginaire (Mise en scène de Jacques Charon, réalisation de Max de Rieux - 1959) (Acte I : Présentation, Acte I, Scène 1: Argan (Seul dans sa chambre) and more). Doctissimæ Facultati Je suis votre serviteur, Monsieur ; jusqu’au revoir. LOUISON.- Et puis après, il lui baisait les mains. TOINETTE.- Vous ne trouverez pas mauvaise, s’il vous plaît, la curiosité que j’ai eue de voir un illustre malade comme vous êtes, et votre réputation qui s’étend partout, peut excuser la liberté que j’ai prise. Souffrez donc, Mademoiselle, que j’appende aujourd’hui à l’autel de vos charmes l’offrande de ce cœur, qui ne respire, et n’ambitionne autre gloire, que d’être toute sa vie, Mademoiselle, votre très humble, très obéissant, et très fidèle serviteur, et mari. Postea seignare, Qui nous ôte le goût de ces doux passe-temps. BÉRALDE.- Il a ses raisons pour n’en point vouloir, et il soutient que cela n’est permis qu’aux gens vigoureux et robustes, et qui ont des forces de reste pour porter les remèdes avec la maladie ; mais que pour lui il n’a justement de la force, que pour porter son mal. ARGAN.- Ah ! Vous riez? Un homme incommode à tout le monde, malpropre, dégoûtant, sans cesse un lavement, ou une médecine dans le ventre, mouchant, toussant, crachant toujours, sans esprit, ennuyeux, de mauvaise humeur, fatiguant sans cesse les gens, et grondant jour et nuit servantes, et valets. La commodité sera encore plus grande, d’avoir en vous tout ce qu’il vous faut. De vos beaux ans, ANGÉLIQUE.- J’ai songé cette nuit que j’étais dans le plus grand embarras du monde, et qu’une personne faite tout comme Monsieur, s’est présentée à moi, à qui j’ai demandé secours, et qui m’est venue tirer de la peine où j’étais ; et ma surprise a été grande, de voir inopinément en arrivant ici, ce que j’ai eu dans l’idée toute la nuit. Hoy, ce pouls-là fait l’impertinent ; je vois bien que vous ne me connaissez pas encore. TOINETTE.- Assurément. THOMAS DIAFOIRUS.- Dico , que le pouls de Monsieur, est le pouls d’un homme qui ne se porte point bien. BÉRALDE.- Hé bien, mon frère, quand il y aurait quelque petite inclination, cela serait-il si criminel, et rien peut-il vous offenser, quand tout ne va qu’à des choses honnêtes, comme le mariage ? J’en ai quatre-vingt-dix. Si j’allaibam m’engageare ARGAN.- L’inquiétude que lui donne ma maladie. ARGAN.- Tant pis pour lui s’il n’a point recours aux remèdes. CLÉANTE.- Savoir ma destinée ; parler à l’aimable Angélique ; consulter les sentiments de son cœur ; et lui demander ses résolutions sur ce mariagefatal, dont on m’a averti. Oui, Tircis, je vous aime. Il s’est vu obligé d’aller à la campagne pour quelques jours ; et comme son ami intime, il m’envoie à sa place, pour lui continuer ses leçons, de peur qu’en les interrompant elle ne vînt à oublier ce qu’elle sait déjà. Que de jamais y consentir, Aut bono, CLÉANTE, sous le nom d’un berger, explique à sa maîtresse son amour depuis leur rencontre, et ensuite ils s’appliquent leurs pensées l’un à l’autre, en chantant.- Voici le sujet de la scène. Ah ! Clysterium donare, Louison. C’est que ma sœur m’avait dit de ne pas vous le dire ; mais je m’en vais vous dire tout. Est-ce que vous ne sauriez être un moment sans lavement, ou sans médecine ? TOINETTE, feignant d’être en colère.- Comment "qu’il se porte mieux" ? De la colère retenue d’Argan aux manières maladroites d’Angélique en passant par la sournoiserie de Béline, Michel Didym a fabriqué une très belle galerie de portraits. TOINETTE.- Que voulez-vous dire avec votre bon visage ? ma pauvre fille ; ma pauvre petite Louison. TOINETTE.- Donnez-moi votre pouls. ARGAN.- Prenez-y bien garde au moins, car voilà un petit doigt qui sait tout, qui me dira si vous mentez. Redites-la, Philis, que je n’en doute pas. Il y rencontre les apprêts de tout ce qu’il craint ; il y voit venir l’indigne rival, que le caprice d’un père oppose aux tendresses de son amour. ARGAN.- C’est que vous avez, mon frère, une dent de lait contre lui. BÉRALDE.- Mon frère, pouvez-vous tenir là contre ? mon frère, il sait tout mon tempérament, et la manière dont il faut me gouverner. Atque tota compania aussi, C'est la fille la plus âgée d'Argan. Mais quand vous en venez à la vérité, et à l’expérience, vous ne trouvez rien de tout cela, et il en est comme de ces beaux songes, qui ne vous laissent au réveil que le déplaisir de les avoir crus. Vous en revenez toujours là ? MONSIEUR DIAFOIRUS.- À vous en parler franchement, notre métier auprès des grands ne m’a jamais paru agréable, et j’ai toujours trouvé, qu’il valait mieux, pour nous autres, demeurer au public. C’est une chose qu’il n’est pas mauvais d’éprouver ; et puisque vous êtes en train, vous connaîtrez par là les sentiments que votre famille a pour vous. BÉRALDE.- Encore ! ARGAN.- Les sottises ne divertissent point. To play this quiz, please finish editing it. Rompons ce dur silence, et m’ouvrez vos pensées, En vérité, je n’en puis plus. ARGAN.- Envoyez-la ici, mamour, envoyez-la ici. Convenit facere. mon Dieu ! malheureux, ma pauvre fille est morte. Mille, mille annis et manget et bibat, Faut-il vivre ? Tout ceci n’est qu’entre nous. De vos beaux ans, Molière se moque aussi de la médecine, art de l'incompétence qui se dissimule derrière de grands … voilà qui est bien. ARGAN.- Quoi qu’il en soit, mon frère, elle sera religieuse, c’est une chose résolue.

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